Dans cette fable La Fontaine met en scène la vie rustique des campagnards. Il peint la silhouette d’une jeune fermière, Perrette, qui se hâte d’arriver en ville, le lieu où l’on traite les affaires. C’est une jeune femme active et entreprenante; elle est au courant des prix et des conditions de l’élevage. Elle évoque avec joie la vie à la ferme. Elle ne rêve pas de toilette mais de volailles et de bétails. L’on constate aussi que son mari peut bien la battre quand l’envie lui prend de le faire. Derrière cette vie campagnarde, nous retrouvons le fond de la nature humaine. Qui que nous soyons, nous avons tous tendance à rêver de temps en temps. Dans cette fable La Fontaine nous livre aussi ses propres penchants et ses propres faiblesses. Cette fable est relativement brève; elle met en scène la rêverie du personnage principal : Perrette. Nous remarquons aussi l’ironie de la narration.
La Fontaine a dit « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes » et c’est ce qu’il fait dans la fable Le Loup et l’Agneau. Nous avons ici deux personnages différents: un loup et un agneau. L’auteur élabore le conflit entre ces deux personnages, l’un fort (le loup) et l’autre faible (l’agneau); nous constatons l’affirmation extrêmement cynique et ironique du narrateur lorsqu’il affirme que « La raison du plus fort est toujours la meilleure » (vers 1). À travers cette fable La Fontaine dénonce le pouvoir et la justice sous Louis XIV; il élabore sa philosophie de la vie : la raison et la justice ne peuvent rien faire contre la force du plus fort.